Articles sur Max Pinchard

Les lundis du Musée Guimet

Les lundis du Musée Guimet

Informations :

Date : Mar 2, 1981
Auteur : Christian Goubault
Publication : Paris-Normandie

Contenu :

Cinq œuvres de Max Pinchard jouées aux « lundis du Musée Guimet » : De la Fontaine Castalie à la flûte du Faune

Les concerts de musique contemporaine sont trop rares pour que l’on ne signale pas les « Lundis du Musée Guimet » à Paris, dont le jeune directeur artistique est Henri Nafilyan

 Du 5 janvier au 29 janvier sont proposés 25 concerts de musique contemporaine aux auditeurs. Soixante compositeurs différents sont joués par plus de cent interprètes. Les buts de l’association  qui organise des programmes tous les lundis du premier semestre 1981, sont doubles. Donner exclusivement des œuvres du répertoire moderne, de Schoenberg à nos jours et plus particulièrement des compositeurs actuels méconnus, Français ou vivant en France. Favoriser des interprètes français ou résidant en France.

Parmi les compositeurs joués on relève les noms de Maurice Ohana, Louis Saguer, Albert Roussel, Henri Martelli, Henri Dutilleux, Louis Durey, Jean Martinon, Bartók, Olivier Messiaen, Jacques Petit et, surtout, Max Pinchard. Cinq de ses œuvres seront créées à Paris, à cette occasion. « Tout arrive », dit avec un certain humour le compositeur normand.

Le 2 février, Hugh Mac Kensie, violoncelle, et Anne Pellerin, piano, interprètent « La Fontaine Castalie », partition datant de 1970, née à la suite d’un voyage que le compositeur fit en Grèce. Le 9 février les cordes et le quintette à vent Taffanel, placés sous la direction de Narcisse Bonnet,  donnent une importante commande d’état : «  L’autre versant du jour », pour dix instruments, mouvement symphonique n° 2. La pianiste Noël Lee joue presque intégralement les « Golfes d’ombre » (toutes les pièces pour piano seul), « sorte de carnet de bord »   où sont réunies des pages-expériences, des pages-aveu. C’est aussi un hommage au piano et à la virtuosité. Les Golfes d’Ombre  comptent parmi les œuvres pianistiques les plus remarquables de notre époque. Il en existe un enregistrement malheureusement fragmentaire par Mireille Saunal (Verseau, Centre d’Art français), gravé en même temps que la «  Fontaine Castalie », Quatre Improvisations pour flûte seule  et Huit Préludes pour hautbois, clarinette et basson.

Le 4 mai, Anita Quilici, flûte à bec et un orchestre de chambre sous la direction de Henri Nafilyan  interprètent  « De Ludo ». Enfin, le 29 juin, en clôture de  ces « Lundis du Musée Guimet » on pourra entendre la Symphonie du Verseau, toujours de Max Pinchard. Parallèlement à ce festival de musique contemporaine, Jean-Jacques Werner, qui a prouvé depuis longtemps son attachement à l’œuvre de Max Pinchard, dirige la sinfonia de préludes pour grand orchestre, ensemble de cuivres et chœur mixte  « la Forêt, le Fleuve et la Ville »  à Fresnes, le 21 mars, à Saint Rémy de Reims, le 12 juin et à Charleville, le 16 juin, la Variation pour orchestre sur un thème de Debussy. « Feuilles vives » le 26 mars à l’église Saint Séverin, de Paris. Une page brève et admirable, qui réveille comme écho endormi de la  flûte du Faune ….

Christian Goubault.

 



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